Matthieu et Clément, en 3ème année du cycle ingénieur à l’ISEP sont élèves ingénieurs et créateurs d’entreprise. Leur projet ? Une application qui permet aux utilisateurs de rencontrer des personnes qui partagent leur centre d’intérêt, en quelque sorte un créateur de communauté.
C’est dans le cadre du parcours « innovation et création d’entreprise » qu’ils développent leur entreprise. Ce parcours permet en effet à nos élèves ayant la fibre entrepreneuriale de créer leur startup dans le cadre de l’école. Ils nous racontent leur projet et leur parcours.
Clément Mosser, a rejoint l’ISEP via le Cycle Préparatoire Associé il cherchait à intégrer une école orientée informatique et numérique, qui soit bien classée et permette une vie d’étudiant riche. A l’époque il ne savait pas encore précisément ce qu’il souhaitait faire donc il a opté pour une école généraliste lui permettant de garder les portes ouvertes aussi vers de nombreux débouchés.
Matthieu Pernelle, quant à lui, a intégré l’école en première année du cycle ingénieur après une CPGE, et a choisi à cause de son Parcours Innovation et création d’entreprise, ce qui correspondait à son désir de créer une entreprise.
Pourquoi avoir choisi le parcours « Innovation et création d’entreprise » ?
Clément : En A1, on a eu un début d’idée pour la création d’entreprise. Nous étions 3 et savions que nous apprécions travailler ensemble, nous avions des compétences complémentaires. Il y a désormais en France de nombreuses aides pour se lancer comme entrepreneurs, l’ISEP était le cadre idéal avec des clubs entrepreneurs qui sont disponibles pour nous conseiller En tant qu’étudiant, l’aventure à faire de nos jours, c’est entreprendre ! Le parcours a donc été une évidence.
Matthieu : Le parcours nous offre la possibilité de réaliser le stage requis dans notre propre entreprise donc de dédier 6mois à notre projet tout en profitant de l’accompagnement de l’école. En plus, nous avons accès à l’incubateur de l’ISEP et c’est là que nous sommes également formés au management, aux aspects juridiques, à la finance, à la gestion… ainsi nous pourrons maîtriser les savoirs de l’ingénieur et avoir des connaissances que l’on peut acquérir en école de commerce. Etre à son compte fait rêver, ça apporte une motivation supplémentaire personnelle. A mes yeux, c’est plus intéressant que la perspective de travailler dans une grande entreprise.
Que vous apporte le parcours en plus ? Sentez-vous une réelle valeur ajoutée ?
Matthieu : Le parcours création d’entreprise nous permet de choisir une spécialisation comme les autres parcours, nous avons choisi la spécialisation Business Intelligence en cohérence avec notre projet. Concrètement, nous suivons une partie des cours avec les élèves de ce parcours mais nous accédons à une formation dédiée à la création d’entreprise et profitons de l’accompagnement de l’incubateur ISEP.
Clément : On a donc la même formation ISEP mais également du temps pour notre projet, On est très heureux que notre école ait un incubateur, ce n’est pas le cas de toutes les écoles d’ingénieur ainsi L l’accès à l’incubateur, pour nous, est gratuit : par exemple on peut échanger là-bas avec une avocate, qui nous aide à rédiger les statuts de notre structure, même chose avec un expert-comptable… C’est un vrai plus d’avoir accès à ces services moins chers car comme entrepreneur on n’a pas de salaire et peu de fonds pour le moment. Nous avons aussi un mentor qui nous suit et nous conseille.
Matthieu : On a aussi pu rencontrer d’anciens isépiens qui ont créé leur entreprise. Leur expérience nous inspire L’autre avantage de se lancer comme étudiant dans l’entreprenariat c’est que nous avons un réseau large, celui de la communauté des étudiants entrepreneurs qui est transversal au sein de plein d’écoles : Par exemple, nous avons demandé à des étudiants de l’ISCOM (école de communication) de nous aider pour notre communication et ils nous ont proposé une charte graphique, un logo, un plan de communication… Quand on voudra lancer notre appli, on pourra aussi compter sur le réseau de l’école : on aura l’ISEP comme premier utilisateur pour notre phase test.
On accède aussi évidemment au réseau de l’incubateur et de nos encadrants.
Clément : Ce qui est aussi intéressant, en réalisant notre stage dans notre entreprise, c’est que nous touchons à plein de choses, il y a une réelle pluralité des tâches : on fait du développement, du design… on touche à tout et on a énormément appris en échangeant entre nous, avec l’aide de professeurs. En essayant de faire avec nos ressources, on est obligé d’aller en profondeur dans différents domaines car il faut attendre un résultat au bout, peut-être qu’on apprend plus qu’à travers les stages en entreprise avec un poste défini quand les tâches sont très segmentées.
Comment se sent-on quand on est et étudiant et entrepreneur ?
Matthieu : La situation financière peut être compliquée car nous n’avons pas de revenus. Le projet demande beaucoup d’investissement, il y a les cours et c’est compliqué de travailler à côté.
Clément : Le rythme de travail est différent : il y a plus d’autonomie. Il faut se discipliner. L’an passé on a fait partie d’associations et on s’est rendu compte que pour vraiment avancer on devait se concentrer sur le projet donc cette année on ne fait plus partie d’associations pour se concentrer à fond dedans pour donner sa chance au projet.
Matthieu : On se sent peut-être plus entrepreneur qu’étudiant cette année. On ne fait que notre projet pendant que nos camarades sont en stage. Grace à l’aide de l’école, on part même ensemble à l’étranger lors de notre semestre d’échange pour pouvoir avancer sur notre projet de startup. Et même en Finlande, où nous partons en échange, nous aurons des cours en moins par rapport aux autres élèves : temps qui sera dédier à notre entreprise.
Quelles sont vos prochaines étapes ?
Matthieu : Quand le projet sera un peu plus mûr, nous comptons faire une demande de prêts d’honneur à l’incubateur ISEP, ce qui facilite par la suite la demande de financements à la BPI, et pour avoir des financements plus rapidement quand le projet va devoir s’accélérer. C’est une grande chance que l’ISEP ait créé ce dispositif, car il permet de prendre le temps de créer notre entreprise tout en étant encadré.
Clément : A terme, le but est de vivre du projet, de faire grandir la startup et de recruter d’autres personnes.
Un conseil aux étudiants souhaitant entreprendre ?
Matthieu : Trouver un ou plusieurs partenaires pour son projet : être au moins deux, cela constitue une aide significative pour se motiver, s’entraider, prendre du recul, mais aussi pour l’échange de compétences et élargir le réseau.
Clément : L’idée n’est pas importante car elle va changer et évoluer, ce qui est important c’est de trouver son marché!